Des déplacés vident le camp de Rusayo en territoire de Nyiragongo, vers des milieux environnants. Cette alerte vient de l’un des chefs des blocs de ce site, qui juge la situation d’insécurité grandissante dans ce camp, comme facteur à la base de ce déménagement involontaire.
Madame Tumaini Justine, l’une des chefs des blocs du site Rusayo3 indique que des crépitements de balles résonnent toutes les nuits, aux côtés des tracasseries et des cambriolages des abris de fortune des déplacés, ce qui les pousse à déserter le camp.
« L’insécurité nous terrorise dans ce camp. Des déplacés ont quitté le lieu pour Rusayo 1 et 2 pour la même cause. Quand il fait 18h30, des balles retentissent çà et là. On nous tracasse beaucoup. Si tu as quelque chose, on te la prend par force, il y a des cas de viol. Nous sommes très inquiets », se lamente la cheffe de bloc.
Elle plaide pour la mise en place d’une force spéciale pour leur sécurité, afin que les déplacés respirent un air apaisé et faciliter aux autres de revenir. « Aux autorités du gouvernement, qu’elles s’imprègnent de cette affaire. Même des gens que nous avons chargés d’assurer notre sécurité, sont abattus par balles. Qu’elles interviennent afin que nous soyons sécurisés dans ce site de Rusayo 3 », insiste Madame Tumaini Justine.
Cette situation d’insécurité alarmante n’est pas seulement visible dans le site Rusayo3, d’autres camps des déplacés autour de la ville de Goma en sont aussi victimes.
Patient Ndasiva