Les dernières victimes de destruction des maisons par des bombes larguées depuis la ligne de front à Miriki, plaident pour leur assistance. Ce village est situé à plus de 15Km à l’ouest de Kanyabayonga en territoire de Lubero, au Nord-Kivu.
Certaines de ces victimes se sont déplacées à Kanyabayonga, Kayna et Kirumba. Elles ne savent plus reconstruire leurs maisons pour leur permettre de retourner dans leur village. Kasereka Murangi, la soixantaine et l’un de ceux qui ont perdu leurs abris à Miriki, ne sait plus y retourner, lui et ses 7 enfants.
« Nous venions juste de quitter la maison, avant qu’une bombe ne tombe dessus. Je ne sais pas par où commencer la reconstruction car elle est tellement endommagée, surtout au niveau de la toiture. Et il n’y pas que moi, certaines maisons de mes voisins ont aussi été endommagées. Nous avons vraiment besoin de l’aide pour la reconstruction. C’est triste vraiment », se lamente-t-il.
À Miriki, plusieurs dizaines de maisons ont été touchées par les bombes en début du mois de décembre. Un notable du milieu insiste pour la cessation des hostilités afin de sauver des maisons civiles.
« La guerre, c’est la souffrance, c’est la faim, c’est la mort. Nous avons déjà perdu des gens et des biens. La misère et le désespoir ont envahi nos vies. L’aide la plus importante à nous donner, c’est mettre fin à ce conflit pour que la paix revienne », table-t-il.
Au-delà des dégâts matériels, de nombreuses sources rapportent que dans la région, les pertes en vies humaines parmi les civils sont importantes, et un déplacement de la population est observé, pour des habitants qui craignent des bombardements.
Ghislain Ramazani