Les retournés sont appelés à s’intégrer au sein du programme d’autonomisation des personnes retournées, initié par Initiative pour la promotion socio-économique (IPS) dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu. Cet appel est du coordinateur de cette organisation qui encadre la population à travers différentes approches. Monsieur Désiré Baryanishavu s’entretient avec la synergie « Sauti ya wahami ».
Sauti ya wahami : Vous avez initié un programme pour les retournés en territoire de Rutshuru, en quoi consiste-t-il ?
Désiré Baryanishavu : C’est un projet qui date de longtemps, mais nous avons voulu d’accroître dans différentes zones où il y a des retournés, et nous avons pensé qu’à travers l’initiation des AVEC et les AGR. Les populations détournées peuvent encore se relever de façon économique parce que ce projet les incite à la créativité, à faciliter les épargnes et accès aux crédits au sein des communautés, mais aussi ce projet relève les moyens d’existence à travers l’appui à l’agriculture et l’élevage. Nous avons constaté que c’est un projet plus social et économique.
Sauti ya wahami : Quels sont les défis auxquels les retournés sont confrontés dans les zones de retour ?
Désiré Baryanishavu : Le tissu socio-économique de ces populations est déchiré par le mouvement des populations. Ils ont été déstabilisés. Nous avons pensé qu’à leur retour, on peut les initier à des activités de reconstruction et les formations sur les pratiques innovantes dans l’agriculture et l’élevage.
Sauti ya wahami : Il y a un changement qui s’observe ?
Désiré Baryanishavu : Il y a un changement parce que les gens ont constaté que c’est le seul moyen qui peut les faciliter à la résilience économique. Nous sommes dans les zones de santé de Rwanguba, Rutshuru et Binza et nous pensons que nous allons bien évoluer et aider notre population.
Sauti ya wahami : Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontés pour l’exécution de ce programme ?
Désiré Baryanishavu : Le défi capital que nous rencontrons, c’est surtout l’absence des partenaires techniques et financiers. D’autres défis, c’est au sein des AVEC, mais nous essayons de les relever surtout s’il s’agit de la bonne application de l’approche pour faciliter la réussite de ce même projet.
Propos recueillis par Patient Ndasiva et Moïse Ushindi