Des structures sanitaires de la zone de santé de Kirumba se trouvent de plus en plus débordées ces derniers jours par un afflux de déplacés qui se déversent dans la zone, en raison des combats qui ont repris dans la partie sud du territoire de Lubero, au Nord-Kivu.
Cette situation met en péril la santé de nombreuses personnes déplacées dont des femmes et des enfants, du fait que ces structures composent avec le manque de médicaments.
« Les maladies les plus fréquentes sont le paludisme, la pneumonie, la diarrhée chez les enfants de moins de 5 ans. Nous enregistrons au moins quarante patients, tous de déplacés. Nous craignons la morbidité et la mortalité élevées car si on n’est pas pris en charge, on peut développer une gravité et on peut mourir », s’inquiètent les personnels soignants.
Benjamin Kombi, Médecin traitant au centre de santé de référence de Kirumba plaide pour l’intervention des humanitaires. « La grande partie qui nous arrive, ce sont les mamans enceintes. Il y a aussi des cas de paludisme grave. Nous sommes en train de leur donner des médicaments. Ce sont des déplacés qui n’ont pas de moyens d’honorer les factures qu’on leur donne. Il fallait qu’il y ait des humanitaires pour essayer de renforcer nos pharmacies », insiste-t-il pour prévenir des décès parmi les déplacés.
Déjà critique, la situation humanitaire continue à se détériorer au sud de Lubero où la guerre a semé la misère. « Il est impérieux que les organisations humanitaires interviennent dans l’urgence pour éviter des morts parmi ces personnes livrées à elles-mêmes », insiste un infirmier.
Ghislain Ramazani