Dans le cadre de l’itinérance, le directeur de la province éducationnelle du Nord-Kivu 3, Patrice Ohanu a rencontré les gestionnaires, les enseignants et les élèves déplacés lors de son séjour à Goma. Ces écoles fonctionnent dans les différents camps et sites des déplacés.
« Je suis venu compatir aux malheurs qui frappent une grande partie de ma province éducationnelle, pour un réconfort moral et se partager quand-même certaines instructions y relatives », renseigne le directeur.
Ces différentes visites effectuées, ont permis à ce cadre de la province éducationnelle du Nord-Kivu 3 d’avoir la situation globale des écoles de son entité, dont celles qui fonctionnent dans les sites des déplacés et celles qui sont opérationnelles dans les zones sous contrôle du M23.
« L’état de lieu est vraiment déplorable, d’autant plus que les écoles qui sont occupées par les M23, certaines ont été détruites, dans d’autres il n’y a plus des bancs car ils sont utilisés comme des bois de chauffage, et de manière succincte, nous avons 220 écoles qui ont fermé leurs portes à cause de la guerre », établit-il.
Avant son retour à Walikale, siège de la province éducationnelle du nord-kivu 3, le Proved a donné des orientations au sujet de certains enseignants qui sont à Goma et qui ne travaillent pas.
« Le gestionnaire n’a pas le droit de contraindre un enseignant qui a fuit la guerre à regagner là où il y a la guerre, là c’est impossible. Maintenant, s’il s’avèrerait qu’il y a un enseignant qui est à Goma et qui ne fait rien, qui est en train de déambuler et qui refuse d’aller encadrer les enfants dans les camps des déplacés, cet enseignant lui-même s’est auto-exclu. J’ai laissé un ordre formel aux gestionnaires pour qu’ils arrivent à sensibiliser les enseignants qui sont en train de vadrouiller ici à Goma et faute de quoi, les mesures disciplinaires pourront être appliquées », martèle le PROVED.
Djeff Bulonvu