Des cas de diarrhée sont signalés dans des familles déplacées venues de différents villages du groupement Bukombo, qui se sont déplacées pour Bukombo-Centre dans la chefferie de Bwito, en territoire de Rusthuru, au Nord-Kivu.
Déjà, des familles d’accueil reçoivent entre cinq et six autres familles supplémentaires, venues des localités voisines et fuyant la guerre. Malheureusement, cet afflux de déplacés engendre déjà la présence de différentes maladies, notamment la diarrhée avec des cas de malades et des morts, déjà rapportés.
Parmi les principales victimes, les enfants de moins de cinq ans. « Vous pouvez trouver plus de trente personnes dans une même maison, qui utilisent les mêmes toilettes. Et ce dernier temps, on est en train d’enregistrer beaucoup de cas de diarrhée qui, vraiment, mettent en péril la vie de la population. Dès que le M23 était arrivé là, ils ont contraint toutes les personnes des autres localités comme Mashango, Katsiro, Karambi, Kyahemba et Makomareha de se concentrer à Bukombo-centre. Et ils n’ont pas accès aux soins. Donc, ils sont en train de vivre dans des conditions les plus exceptionnellement difficiles. S’il n’y pas d’intervention urgente, on va enregistrer autant de morts. D’ailleurs, ils ont commencé à mourir de la diarrhée », a expliqué un habitant sous anonymat.
Jusqu’ici, aucune organisation humanitaire n’a encore accédé à cette zone pour identifier et prendre en charge les patients de la diarrhée, en raison des affrontements récurrents entre le M23 et les forces gouvernementales.
Déjà, les survivants qui sont majoritairement des déplacés, ont du mal à accéder aux soins à cause de leur vulnérabilité.
Patient Ndasiva