Goma : multiplicité des hommes armés dans les camps, l’inquiétude s’installe

Les défenseurs de droits humains se disent inquiets de la circulation accrue des personnes armées dans des camps de déplacés, notamment à Lushagala et Kanyaruchinya ainsi que d’autres sites se trouvant dans et autour de la ville de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu.

John Mugisha, un défenseur des droits humains, déplacé, rappelle que le Droit international humanitaire (DIH) défend la circulation des armes et autres effets militaires dans des endroits où abritent des personnes déplacées.

« Tous les camps de déplacés environnant la ville de Goma sont encerclés par des militaires, près des zones de combat. Et cela crée des fois des tiraillements entre les déplacés et les militaires. Voyant des effets militaires, ça crée un déséquilibre pour un personne qui a fouit la guerre », renseigne ce défenseur.

Pour lui, la délocalisation des camps de déplacés vers des milieux éloignés des champs de bataille reste une urgence. « Au gouvernement, qu’il évacue tous les déplacés et les abrite très loin des lignes de front. Je désirais que l’Etat puisse mettre en place une commission qui va assurer la sécurité de ces déplacés », insiste John Mugisha.

En attendant, il interpelle les militaires et les Wazalendo aux bonnes conduites lorsqu’ils accèdent aux camps des déplacés. « Les autorités militaires doivent instruire ces éléments sur comment cohabiter avec les déplacés. Ces militaires-là qui déambulent près des camps, doivent être sans tenue, laisser leurs armes et les chefs de déplacés avec les autorités militaires doivent conjuguer les efforts ensemble », sollicite-t-il.

Rappelons que des psychologues ont toujours insisté sur l’impact négatif qu’a la présence d’armes et des effets militaires chez une personne victime des conflits armés. Des troubles mentaux peuvent en surgir.

Bertine Malighe

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