Depuis le 26 avril dernier, les déplacés du site Munigi en territoire de Nyiragongo se heurtent à d’énormes difficultés liées au manque des latrines, poubelles ainsi que de l’eau potable. Justin Niyonzima, président de ce site plaide pour une intervention urgente afin d’empêcher le pire. Il s’est offert à la synergie « Sauti ya wahami ».
Sauti ya wahami : Nous apprenons que les déplacés de ce site traversent d’énormes difficultés, pouvez-vous nous en parler ?
Justin Niyonzima : Oui, comme vous venez de le constater, nous avons une sérieuse problématique. C’est depuis le 26 avril que nous sommes dans ce site, à peu près 4 mois déjà. Ces déplacés n’ont pas d’eau, des toilettes, ni des douches. C’est un site qui n’a jamais été assisté, voilà pourquoi, nous craignons que vu l’absence de ces besoins que nous venons de citer, vraiment la vie des déplacés sera en difficulté. Pour votre information, nous avons déjà enregistré quelques cas de choléra et des diarrhées. Nous recevons des organisations qui ne viennent qu’avec des promesses mais sans aucune réalisation à notre faveur. C’est vraiment inexplicable de trouver une pareille population sans lieux d’aisance.
Sauti ya wahami : Comment font ces déplacés pour répondre à tous ces besoins ?
Justin Niyonzima : Pour avoir de l’eau, les déplacés vont à Birere pour quémander avant de trouver l’argent pour acheter de l’eau. S’ils trouvent 100 ou 1000fc, ils arrivent maintenant acheter de l’eau.
Sauti ya wahami : Quelle solution envisagez-vous ?
Justin Niyonzima : Nous lançons un appel vibrant aux autorités provinciales, nationales et internationales de venir en aide à ces déplacés qui n’ont jamais été assistés, parce qu’ils sont aussi des humains comme tant d’autres. Que les organisations humanitaires pensent également à ces déplacés de Munigi 2.
Propos recueillis par Prince Kakombe