Site Munigi 2 : Justin Niyonzima décrie un manque des besoins de première nécessité

Les déplacés sont exposés à des nombreuses maladies dont le choléra, dans le site des déplacés de Munigi 2 en territoire de Nyiragongo au Nord-Kivu. Cette situation est consécutive à l’absence d’eau potable, des latrines et des douches. Ce que déplore Justin Niyonzima, président dudit site qui en a parlé à « Sauti ya wahami ».

Sauti ya wahami : Vous êtes président du site Munigi 2 et ça fait quelques mois que vous êtes dans ce site. C’est un nouveau site, il n’y a pas d’eau, pas des latrines comment vous vivez compte-tenu de l’absence de tous ces besoins d’urgence ?

Justin Niyonzima : C’est depuis le 26 avril de l’année en cours que nous sommes installés ici, parce que vous-mêmes vous savez, là où il n’y a pas d’eau, il n’y a pas de vie, nous vivotons. Quand il s’agit du grand besoin, là vraiment, c’est compliqué parce que les enfants arrivent au moment de déféquer n’importe où, même les grandes personnes, car les déplacés usent les sachets, ils jettent çà et là. Ainsi, il faut vous signaler qu’ici, c’est un site qui regorge autant de cas de choléra, par absence de ces besoins énumérés.

Sauti ya wahami : Comment vous comportez-vous face à cette situation ?

Justin Niyonzima : C’est un problème. Vous savez, de notre part, nous n’avons pas une force de nous en sortir. Nous faisons, chaque fois des appels aux organisations, au gouvernement provincial, au gouvernement national de pouvoir penser au site Munigi 2 parce que la vie est compliquée. Souvent, il n’y a pas de bonnes réponses ou il n’y a pas de résultats qui nous arrivent pour assister ces déplacés, qui traversent une vie de la croix.

Sauti ya wahami : Quels sont les grands besoins que vous pouvez exprimer auprès des humanitaires ?

Justin Niyonzima : Nos besoins urgents sont entre autre de l’eau, les latrines et les douches. S’il peut y avoir des moyens de nous construire les abris car vous-mêmes vous voyez que nos abris sont dans un état délabré et nous sommes dans une période pluvieuse. On manque où passer des nuits.

Propos recueillis par Moïse Mukitsama

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