Des nombreux déplacés du site La main de Dieu dans le territoire de Nyiragongo ont du mal à accéder aux soins médicaux ces derniers temps. Parmi les premières victimes, les femmes enceintes qui ne savent plus à quel saint se vouer.
M. Bivange Sebushari Dieudonné, président dudit site explique cette difficulté de suite de manque de moyens financiers de ces déplacés, ce qui ne leur permet pas d’avoir accès à des structures sanitaires se trouvant tout proche.
Pour se faire soigner, ces déplacés sont contraints de parcourir entre deux et trois kilomètres pour atteindre Byahi ou Kanyarucinya, un trajet qui ne facilite pas la tâche pour les femmes déplacées enceintes, qui accouchent malheureusement dans des conditions difficiles.
« Certaines femmes enceintes ont peur de se déplacer à moto. Deux mamans ont mis au monde dans les rues et une autre a accouché à son domicile. Ça nous inquiète fort ! », Renseigne le chef du site La main de Dieu.
Sinamenye Dieudonné, un locataire de ce camp raconte son expérience douloureuse : « Ma femme a donné la vie dans la route quand on l’amenait à l’hôpital. Par manque des moyens, on l’avait tenu à la main et a finalement accouché sur le rocher ».
Préoccupée par cette problématique, l’ONG Programme d’actions communautaires des femmes pour le développement intégré (PACOFEDI) recommande l’installation d’une clinique mobile pouvant œuvrer en faveur de ces sinistrés de la guerre du Mouvement du 23 mars, M23.
Darlene Rushago