M. Aimé Muhasa, personnel soignant et sage-femme à la clinique mobile centre Don Bosco Ngangi invite les déplacés à la vigilance face aux Maladies sexuellement transmissibles qui se rependent actuellement en milieu de campement. Il a fait cet appel lors de son entretien avec « Sauti ya wahami ».
Sauti ya wahami : D’où proviennent certains cas des MST dans des campements ?
Aimé Muhasa : Normalement, les Maladies sexuellement transmissibles proviennent des déplacés eux-mêmes qui se contaminent, vu la situation qui se passe. Il n’y a pas autre moyen, ça provient dans le camp et dans les déplacés eux-mêmes.
Sauti ya wahami : Qu’est-ce qui peut être à la base des mauvaises pratiques chez certains ?
Aimé Muhasa : On constate que ce sont surtout les problèmes socio-économiques qui sont à la base de cette immoralité sexuelle, vu la situation actuelle qu’ils parcourent. Ils manquent de nourriture, ils manquent de boulots. En un certain temps, ils se retrouvent devant une situation incapable de supporter.
Sauti ya wahami : Quels comportements doivent prendre les déplacés après avoir été victimes des Infections sexuellement transmissibles?
Aimé Muhasa : Qu’ils viennent en masse ici au sein de notre clinique mobile. Quand ils observent les symptômes, qu’ils nous arrivent. Nous en tant que sages-femmes qui sommes dans cette clinique mobile, nous les soumettons sous traitement en ambulatoire. Les déplacés, on les soumet sous les méthodes de prévention comme hygiénique et après, on donne des rendez-vous et on leur dit de ne plus encore reprendre l’acte d’immoralité sans se protéger parce que nous avons été dotés par notre partenaire RADPI avec les protections, notamment les préservatifs masculins et féminins.
Propos recueillis par Bandu Batechi