L’absence de poubelles est un danger à ciel ouvert pour les déplacés. Dans le site de Bugara en territoire de Nyiragongo, des déchets jetés ça et là et des poubelles non évacuées, menacent clairement la santé de tous les locataires de ce milieu.
Lors d’un constat réalisé par la synergie « Sauti ya wahami » ce mercredi 14 août, des poubelles nauséabondes remplies d’immondices nous ont accueillis à bras ouvert.
« Nous sommes vraiment inquiétés car nous manquons où jeter la saleté », juste à notre arrivée. Certains déplacés que nous avons interrogés ont laissé entendre que « On avait vidé pour la première fois mais c’est encore rempli, compte-tenu de l’augmentation de l’effectif des déplacés au camp. Si on peut nous aider avec une autre place pour faire une pobelle », réclament-ils.
À la base de cette situation, la promiscuité : les abris sont très entassés en raison de l’effectif croissant des déplacés. M. Tumaini Tegera, l’un des gestionnaires de ce site indique que cela ne favorise pas l’obtention de nouveaux espaces pour l’érection des poubelles.
« Les ONGs ne creusent pas d’autres poubelles car ils manquent de places parce que les abris sont très entassés. Et quand ils disent aux déplaces d’évacuer, ils refusent. La solution, il fallait que les ONGs creusent d’autres poubelles », explique M. Tumaini Tegera.
Il sied de signaler que plusieurs sites de déplacés en territoire de Nyiragongo, sont confrontés à cette problématique, et qu’une politique globale d’assainissement devrait être adoptée pour prévenir des cas de maladies qui peuvent surgir.
Moses Boneza