La fermeture des instances judiciaires dans certaines entités suite aux affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo et les terroristes du M23, n’est pas sans conséquences. Tenez, les retournés sont contraints de faire recours aux personnes sages et autorités de base pour régler leurs différends.
À en croire certains d’entre eux, ils ne font que recours aux personnes sages et matures dans leurs zones. Le dossier remonte souvent vers les autorités de base en cas de non accord, après intervention des sages.
« De ma part, en famille, quand j’ai des dossiers de limite des parcelles et des champs et autres conflits, je m’oriente vers des papas sages. Je ne suis pas satisfaite car des bureaux de justice ne sont plus mais je fais quelquefois appel aux chefs de quartier, d’avenue, de cellule et nous aident à régler ces dossiers. Soit si c’est une affaire des limites, je fais recours aux papas responsables du quartier mais je ne suis pas satisfait de leur jugement et les bureaux de l’État sont fermés actuellement », racontent madame Aline Kabuo et monsieur Pascal Zirimwabagabo.
Isabelle Mumbesa, cheffe du quartier Buturande, renseigne que la résolution des conflits entre les habitants passe par de dialogue et de réconciliation et invite ses administrés à se référer aux autorités de base.
« Actuellement, nous réglons les affaires à l’amiable et les dossiers finissent en paix. Quand le dossier semble difficile, on le transfère soit au bureau du territoire, soit à la commune », explique la cheffe de quartier.
Signalons qu’un comité de paix est opérationnel au niveau du territoire de Rutshuru et de la Commune, pour aider les autorités de base à gérer certains dossiers.
Patient Ndasiva