Les retournés auront désormais accès facile à l’eau potable dans la cité de Kabaya, chef-lieu du groupement de Kisigari, en chefferie de Bwisha dans le territoire de Rutshuru. Cette assurance fait suite aux travaux de renforcement du système d’adduction d’eau, lancés depuis quelques jours par l’Organisation non gouvernementale CICR.
Sur demande de la population victime des affres de guerre, cette organisation humanitaire a également installé une centrale solaire, pour faciliter la coulée de l’eau dans différents robinets de la place.
Selon Adam Coulibaly, chef adjoint de la sous-délégation CICR chargé principalement des opérations, cette centrale solaire doit renforcer le générateur afin de faciliter la coulée de l’eau dans les robinets de Kabaya et ses environs.
« Il ne s’agit pas pour nous de changer le système existant, c’est-à-dire, le générateur ou la station de pompage. Le système des panneaux solaires sera celui qui pourra être utilisé de façon principale, et le générateur sera le backup que la population pourra utiliser en cas de dysfonctionnement des panneaux solaires. Donc les deux systèmes vont pouvoir fonctionner ensemble », a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : « La communauté s’est évidemment engagée au côté du CICR à pouvoir mettre en place ce projet. L’espace qui abrite les panneaux a été mis à la disposition par la communauté », note-t-il en saluant la participation de la communauté locale dans la matérialisation de cet ouvrage.
Par ailleurs, Adam Coulibaly rappelle aux bénéficiaires d’en faire un bon usage.
« Les panneaux solaires lorsqu’ils ne sont pas entretenus, lorsqu’il y a la poussière dessus, la capacité de pouvoir emmagasiner le soleil se réduit. Donc, la station de pompage ne pourra pas visiblement pomper l’eau pour la redistribuer à Rumangabo et Kabaya. Le nécessaire pour la population est d’entretenir ces panneaux solaires », exhorte le chef adjoint de la sous-délégation du CICR.
Sentiments de satisfaction du côté de la population de Kabaya « Nous sommes contentes car on manquait de l’argent pour acheter de l’eau. Et même pour la lessive, on allait à la rivière et la pluie s’abattait sur nous », dit une femme retournée venue du camp de déplacés de Muja, complétée par une autre venue de Kanyaruchinya en ce terme : « Nous sommes heureuses car on manquait de l’eau, suite au manque du carburant. Nous remercions vivement le CICR et que Dieu leur bénisse ».
Ce projet exécuté par Goshop, permettra la réduction du coût d’achat de l’eau, soit de 100 Fc à 50 Fc pour un bidon ou carrément zéro FC.
Prosper Buhuru