Des déplacés qui sont retournés dans leurs entités en territoire de Rutshuru, disent s’adapter progressivement dans leurs milieux depuis leur retour, après un long séjour dans des camps à Nyiragongo et dans le territoire de Lubero.
Certains que nous avons contactés affirment s’adonner aux travaux, qui contribuent à leur résilience. Parmi ceux interrogés, Zainabo Nyirahabwe, une femme veuve et mère de onze (11) enfants qui a déjà passé deux semaines dans la commune de Rutshuru depuis son retour de Goma, se livre à des mains d’oeuvre pour prendre soin de sa famille.
« Pour nourrir mes enfants, je suis obligée d’exécuter des tâches journalières où je trouve 3 000 fc. Cet argent m’aide à trouver la ration alimentaire mais mes enfants ne se rassasient pas car j’ai 11 enfants. C’est pourquoi, la vie est difficile. J’ai fui vers Goma et maintenant, je suis retournée. Pour que je trouve du boulot, il faut que j’aille à l’endroit où on attend ceux qui ont besoin de la main d’œuvre », décrit cette veuve.
Cependant, Furaha Merveille revenue de Kanyabayonga, quant à elle fait la vente des légumes. Elle explique qu’elle est souvent chassée des champs où elle va cueillir ces denrées.
« Pour ma survie, je vais chercher les feuilles de manioc, qui sont des légumes dans les champs d’autrui. Ensuite, je me promène pour vendre ces légumes. Si je trouve des clients, je gagne à manger. Si je les manque, je reviens à la maison et je prépare ces légumes pour les consommer sans accompagnement « , raconte cette dame.
Ces petits exercices auxquels se livrent ces femmes n’excluent pas le fait que ces déplacés nécessitent toujours une assistance humanitaire, pour leur réinsertion socio-économique adéquate.
Sadiki Akrabu