Les femmes enceintes parmi celles retournées, éprouvent d’énormes difficultés liées à l’alimentation depuis leur retour dans leurs entités respectives, particulièrement celles de la cité de Kiwanja en commune de Rutshuru.
Ces femmes en période prénatale souffrent de l’insuffisance alimentaire, à côté d’une alimentation inappropriée pour la croissance de grossesse.
« Nous sommes arrivées ici à Kiwanja sous une grande famine et jusqu’à présent, les enfants pleurent à tout temps pour demander à manger. Et moi qui suis enceinte, je manque à manger lorsque j’ai besoin de manger quelque chose », racontent certaines femmes.
Ces difficultés d’ordre alimentaire sont jointes par d’autres, ayant trait à l’accouchement des bébés.
« Je n’ai pas des habits préparés pour mon bébé. Je n’ai pas d’argent pour payer la facture de l’hopital. Si on pouvait m’aider avec un peu d’argent pour que j’achète du bassin. Vraiment, la vie devient difficile depuis que je suis arrivée ici. Je ne voulais pas accoucher dans des camps en déplacement, pensant que c’est là que la vie est difficile. Mais, en arrivant ici chez moi, je manque même à manger, je passe nuit ventre creux », explique une femme enceinte.
Ces femmes retournées ajoutent à ces collines des problèmes, la facturation médicale dans des centres de santé, laquelle représente un autre fardeau majeur qui ne leur laisse pas la tâche facile.
Les voix convergent alors pour solliciter de l’aide auprès des organisations humanitaires et des personnes de bonne volonté pour pallier cette situation, qui menace la survie des femmes enceintes et singulièrement de futurs nouveaux-nés.
Sophie Mavuta