Des lamentations et inquiétudes ont été lancées par certains élèves de la commune rurale de Kiwanja en particulier et du territoire de Rutshuru en général, à l’issue de l’année scolaire 2022-2023, une année qui laisse un grand choc dans les esprits de ces derniers.
Tenez, cette année scolaire a été écourtée pour des enfants de ce territoire, qui n’ont pas pu finir normalement les cours suite aux affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo et les terroristes du M23.
Abordés par Sauti ya Wahami, ces enfants de mauvaise mine, ont laissé entendre leur mécontentement face à cette fin sans leur participation.
« Je regrette beaucoup de voir cette année prendre fin sans que j’étudie. Tout le programme scolaire a été perturbé à cause de la guerre. Aujourd’hui, je passe tout le temps à la maison alors que j’étais souvent à l’école » se plaint un enfant, tout déçu du cours des événements.
Un autre également a décrié les mêmes inquiétudes dont celle de reprendre la même promotion, une perturbation pour le reste de son cursus.
« Ça me fait vraiment mal de voir cette année chômée sans cours. Je faisais la deuxième secondaire mais je serai obligé de reprendre la classe si l’année prochaine serait opérationnelle. Ce qui me fait perdre du temps dans la terminaison de mes études » dessine celui-ci.
Cette situation n’est pas restée sans conséquences. Certaines filles se sont vues embrasser la vie conjugale.
« Le fait de ne pas étudier plonge certaines filles dans de mauvaises aventures et par conséquent, elles trouvent des grossesses. J’ai l’impression que ce ne sont pas toutes les filles qui rentreront à l’école comme elles y étaient avant. Il y a aussi beaucoup de filles qui ont subitement commencé le foyer sans mariage à cause de ne pas étudier cette année » ont dit d’autres élèves.
Ces derniers demandent au gouvernement congolais de s’investir davantage pour décanter la situation avant que le pire n’arrive, afin qu’ils reprennent comme tous les enfants d’autres milieux, le chemin de l’école pour se garantir un avenir meilleur.
Signalons que plus d’un millier d’enfants des territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo ont été contraints d’abandonner le chemin de l’école durant l’année scolaire 2022-2023, suite aux hostilités entre l’armée régulière et les terroristes du M23, lesquelles ont repris depuis mars 2022.
Jean Nepon Wilson