Une nouvelle vague de déplacés venus notamment de Kiseguro, Katwiguro, Nyamilima et Tongo dans le territoire de Rutshuru et se trouvant dans les salles de classes de l’EP Mboga, extension du camp de Kanyaruchinya vivent dans des conditions humanitaires déplorables à Rusayo en Nyiragongo.
Ces centaines de ménages sont actuellement logés dans l’école primaire Mboga, d’autres dans des églises et des hangars à Kanyarucinya, avec des conditions de vie souvent pénible pour ces déplacés qui n’ont jusque-là reçu aucune assistance.
« Nos nattes gardées à l’extérieur sont mouillées. Nous préparons à manger sous une pluie, nous vivons dans une famine, nous allons en quémandant dans les quartiers. Derrière nous, des injures. Parfois, on passe nuit sans manger et on dort entassés, pas où dormir. Les responsables des églises nous ont prévenus de nous refouler dans l’église. Qu’on nous donne des bâches et trouver comment construire », se sont exprimés de nombreux déplacés.
Voyant la situation, le comité directeur du camp Kanyarucinya appelle le gouvernement congolais à la rescousse dans l’urgence, avec notamment des bâches, nourritures, casseroles, gobelets, cuillères, habits et autres, avant que des morts ne soient déclarés.
« Ici, à l’EP Mboga, nous avons environs 500 ménages nouveaux déplacés en souffrance sans quelque chose. Que notre gouvernement leur donne aussi de bâches afin qu’ils quittent les salles de classe », plaide Bahati Elie, secrétaire de cette extension.
Rappelons que ces nouveaux déplacés sont ceux qui avaient fui leurs entités dans le territoire de Rutshuru, lors de récents affrontements dans cette zone entre le M23 et les jeunes patriotes Wazalendo.
Moïse Ushindi