Vive tension s’est observée ce lundi 22 juillet dans le camp des déplacés de Rusayo 1 en territoire de Nyiragongo. À la base, les déplacés étaient en colère après la mort d’un jeune d’une vingtaine d’années la soirée du dimanche 21, tué par un présumé militaire des Forces armées de la République démocratique du Congo.
« Cette situation est due au meurtre d’un jeune déplacé de ce camp. C’est pourquoi, la situation est très tendue et c’est ce qui a poussé la population à grever depuis ce matin », explique un témoin rencontré sur le lieu des manifestations.
Mais le problème n’est pas seulement ce meurtre. « J’avais un enfant malade. Mon mari s’est rendu auprès du voisin pour s’emprunter le téléphone pour me contacter. À son retour, il s’est croisé avec des militaires qui lui ont ravi tous les deux téléphones et lui ont battu par la suite », raconte une femme déplacée, liant les deux situations.
Des déplacés interrogés par la synergie « Sauti ya wahami » pointent du doigt accusateur des militaires FARDC. « Ce sont ces militaires de Satan-deux qui sèment la terreur ici. Certains courent derrière les femmes libres ici au camp et chaque jour, ils nous ravissent des téléphones. Voilà un jeune garçon déjà victime », disent-ils.
Le colonel Mwimba David, commandant de la 11ème brigade de défense principale basée à Rusayo promet de traquer tout porteur d’armes présent dans ce site. « Des maintenant, nous commençons avec l’opération de traquer tout porteur d’arme dans ce site », et de poursuivre : « Nous avons appris que ce sont les chefs de blocs qui vendent des abris à des hommes porteurs d’armes ici à Rusayo. Ils se contentent de l’argent, ne sachant pas que c’est ce qui vous met en insécurité ici ».
Il demande aux déplacés à développer la culture de dénonciation, pour lui permettre de mieux faire son travail et de traquer tout militaire qui voudrait élire domicile de déstabilisé le camp.
Darlene Rushago