Des porteurs d’armes font de nouveau parler d’eux dans des camps et sites des déplacés autour de la ville de Goma. Ceux situés à l’ouest de la capitale provinciale du Nord-Kivu, sont souvent victimes de ces hommes armés.
Selon Dedesi Mitima, chef du quartier Lac vert, des cas de tueries et des tracasseries sont souvent enregistrées. D’où, son appel aux autorités d’avoir un regard particulier sur la situation des déplacés.
« Il y a beaucoup d’incidents et des tracasseries dans les camps des déplacés suite aux hommes qui circulent avec les armes, qui tuent et blessent les déplacés », souligne Dedesi Mitima.
De son côté, Saidi Bidogo, président du camp de Buhimba confirme l’incursion des hommes armés, et demande à l’État d’intervenir. « Il y a des bandits qui se font infilimtrer. Ils ne sont pas des deplacés. Ils viennent deranger les deplacés. Ils tracassent les femmes qui quittent le marché, et ravissent les téléphones de deplaces dans les camps », explique-t-il.
Les femmes, souvent victimes de ces difficultés se sont plaintes de cette situation, qui les met à mal. « Nous vivons trop mal ici suite à l’insecurité. Nous nous demandons si nous sommes des deplacés. C’est pourquoi, on vient de procéder a la demolition de cette maisonette ».
Il sied de rappeller que le dernier cas de cette barbarie remonte à la semaine dernière, où le chef de camp de Buhimba a été physiquement attaqué. Rappelons au même moment que le gouverneur militaire intérimaire du Nord-Kivu, le Général-major Peter Chirimwami avait recemment demandé aux Wazalendo d’éloigner leurs positions des camps des déplacés, question de mettre ces personnes à l’abri du danger.
Moses Mumbere