Les déplacés vivant dans le site Eloïm en particulier les enfants, courent le risque de se noyer dans les eaux du lac Kivu, où ils sont contraints de s’approvisionner en eau pour divers travaux ménagers et autres utilisations.
Tenez, certains déplacés renseignent qu’un seul bladere est installé sur ce site, situé au quartier Lac vert et n’est servi que deux (2) fois par semaine en eau potable. Une situation qui met en mal les déplacés de guerre, et contraint ces enfants à prendre le chemin du Lac Kivu pour pallier à ce déficit.
« Ici chez nous, trouver l’eau c’est rare. L’eau est insuffisante. Cela peut aller du matin jusqu’à 11 heures et après, pour trouver de l’eau, on se dirige au lac pour puiser. Ici chez Eloïm, nous avons un seul bladere qui nous sert de l’eau. Par semaine, on peut nous approvisionner 2 fois » témoigne Ndyanabo Kasiwa, un déplacé vivant dans ce site.
Ces déplacés craignent même l’apparition de certaines maladies suite à cette insuffisance d’eau, et cette crainte se fait accompagner de celle de voir des enfants finir dans le lac.
« Quand il s’observe l’insuffisance en eau, il y a beaucoup de maladies de main sale à l’instar du choléra. Quand il y a insuffisance ici à notre borne, plusieurs enfants se dirigent vers le lac et là, ils sont en face de différents risques. Certains sont noyés et d’autres sauvés de justesse du lac » peint-il.
Cependant les déplacés de ce site appellent au renforcement du système d’approvisionnement en eau potable afin de les épargner de différents dangers ayant trait à la carence d’eau.
Signalons que la seule borne fontaine qui trouve dans ce site a été installée par Médecin sans frontières, MSF. Tous nos efforts pour joindre le responsable de cette Organisation non gouvernementale pour en savoir plus sur les raisons de ce décalage dans l’approvisionnement en eau, sont restés vains. Dossier à suivre.
Elysée Katsongo