Les déplacés du camp Don Bosco s’inquiètent des conséquences sanitaires du mouvement de grève déclenché par une centaine de relais communautaires depuis ce lundi 27 février. Les prestataires sanitaires dans ce camp des déplacés entrent en grève alors que les sites implantés dans le Territoire de Nyiragongo font face à l’épidémie de choléra qui a fait plusieurs victimes.
Ce lundi matin, ils ont été plusieurs dizaines des relais communautaires à se rassembler dans l’enceinte du poste de santé érigé pour la prise en charge des déplacés. Ces derniers revendiquent auprès de leur employeur 3 mois d’arriéré de leur prime « Quand quelqu’un trouve un emploi en tant que déplacé, il pense que peut-être il peut avoir quelque chose à donner aux enfants surtout à manger. Trois mois impayés maintenant, le travailleur s’impatiente, je ne sais pas si on aura la réponse du côté de la zone de santé qui nous a engagé. Nous sommes ici depuis samedi passé, nous revenons pour trouver notre droit. Nous ne pouvons pas continuer à travailler sans rien trouver » révèle Michel BAHATI, un des relais communautaires.
Bien que l’épidémie de choléra semble être maîtrisée, la surveillance épidémiologique et la gestion des cas suspects sont parmi les tâches principales des grévistes qu’ils effectuent au quotidien.
« Je pense, le travail que nous faisons est très pertinent au niveau du camp parce que nous sensibilisons les déplacés pour la propreté et surtout qu’ils ont été attaqué par la maladie du choléra, c’est pour cela que nous avons été engagé pour les sensibiliser et prendre soin des cas suspects pour voir comment on peut éviter la propagation de ces microbes de choléra. » ajoute-t-il.
La crainte des déplacés sur les conséquences!
Plusieurs déplacés s’inquiètent des conséquences néfastes que le désengagement de ces prestataires pourrait causer. « Nous pouvons vouloir qu’ils continuent d’assurer la propreté car l’hygiène est cruciale pour l’homme. Ici à DON BOSCO nous sommes confrontés aux problèmes d’hygiène, ce sont eux qui s’occupent des cas de diarrhée, ils lessivent pour eux, s’occupent de leur prise en charge. Nous sollicitons qu’ils soient remis dans leur droit » témoigne une déplacée.
« Nous sommes frappés par le choléra. Sans l’hygiène et la propreté, nous allons tous périr ; qu’ils fassent la propreté, c’est très important, nous allons souffrir car les microbes vont s’étendre s’ils arrêtent leurs prestations » ajoute une autre déplacée.
Tous nos efforts pour joindre le chargé des activités au sein de ce camp, n’ont pas abouti.
JUSTIN BIZIMANA