Le festival « Chem chem Letu » se déroulera du 24 au 25 décembre prochain au stade Kibati en territoire de Nyiragongo, en faveur des déplacés. À en croire M. Léandre Kisalya, son initiateur, ce festival aura pour objectif de gérer des traumatismes et l’encadrement psychosocial d’une personne en situation difficile. Il l’a annoncé à la synergie « Sauti ya wahami ».
Sauti ya wahami : Vous êtes parmi l’équipe organisatrice du festival « Chem-chem letu », qu’est-ce que cela vise ?
Léandre Kisalya : Le festival en soi, a la première place de déstresser les déplacés. Même le festival est en déplacement, il est originaire de Rutshuru, on est tous des déplacés. À la deuxième place, c’est pour amener les enfants à une fête de Noël, partager ce moment de fête avec les enfants aux camps de déplacés ce jour-là du festival parce que le festival aura lieu du 24 au 25 décembre.
Sauti ya wahami : Qu’est-ce que cela va ajouter à la vie de déplacés ?
Léandre Kisalya : C’est une aide psychologique pour déstresser les déplacés. Mais aussi, à montrer au monde entier que les déplacés sont capables de se réunir, de danser malgré la situation sécuritaire qui se passe à Rutshuru, Masisi et dans d’autres territoires. Les artistes déplacés, ce sont eux qui organisent cette activité. C’est nous les musiciens, c’est nous les organisateurs, c’est nous les déplacés qui avons mis en place cette idée d’organiser la quatrième édition dans le cadre humanitaire. Les gens qui sont privilégiés, ce sont nous les déplacés. À la deuxième place, ce sont des artistes invités qui peuvent venir de Goma, Bukavu, de Butembo, même dans d’autres provinces. Tous, nous sommes des humanitaires.
Sauti ya wahami : Dites-nous, comment est-ce que vous vous êtes organisés par rapport au fond ? Vous êtes appuyés par une ONG ?
Léandre Kisalya : Jusqu’à présent, nous n’avons pas de sponsor. Nous avons une association dite Centre culturel chem-chem letu, qui a plus de cinquante membres. C’est-à-dire, on fait des cotisations annuelles et mensuelles. Si on a une activité à faire, on demande à ces cinquante membres de contribuer quelque chose, mais aussi avec nos bénévoles. Il y a des gens qui sont en train de contribuer avec quelque chose pour cette fête des enfants. Aux ONGs, associations, mêmes ces autres personnes qui ont des sociétés, nous leur demandons de venir aider les déplacés, notre porte est ouverte pour améliorer cette activité.
Propos recueillis par Patient Ndasiva