Après quatre mois de formation fournis par l’ONG Cœur sans frontière en partenariat avec World vision international, plus de 90 enfants et jeunes déplacés ont été réinsérés professionnellement dans le camp de Rusayo en territoire de Nyiragongo.
M. Jean Mukangamo, superviseur de cette formation indique que des kits de métier ont été remis à ces participants pour faciliter leur auto-prise en charge. Il a été interrogé par « Sauti ya wahami ».
Sauti ya wahami : Vous êtes superviseur du projet au sein de l’ONG Cœur sans frontière et vous clôturez le projet, peut-on savoir toutes les activités qui se sont déroulées pendant ce projet ?
Jean Mukangamo : Comme vous l’avez constaté, depuis bien avant, nous vous avons dit que le projet concernait les enfants vulnérables déplacés venus de Masisi, Rutshuru et d’autres coins, auxquels nous avons récupéré au moins 90 jeunes, que nous avons encadrés pendant quatre mois, parce qu’il s’agit d’un projet d’urgence pour des activités génératrices de revenus. Donc, on les a formés : soixante en coupe et couture, vingt et un en mécanique et les autres en coiffure mixte. La journée d’aujourd’hui est consacrée à la cérémonie de clôture dans un premier temps et la cérémonie qui est consacrée à la remise officielle de leurs brevets par la division provinciale des affaires sociales, qui est en train de remettre à chacun son kit de réinsertion pour que celui qui a fait la formation en coupe et couture trouve tous les matériels possibles avec des pagnes et donc, toute chose qui pourra lui permettre de commencer sa vie normale, ainsi de suite pour d’autres formations.
Sauti ya wahami : Ces enfants qui viennent de recevoir ces kits mais on constate que dans la vie professionnelle, il y a plus des taxes. Comment vous allez faire pour que ces enfants ne puissent tomber toujours sous le coût de l’État pour des taxations successives ?
Jean Mukangamo : Notre projet a prévu dans un premier temps, les réinsérer. Nous allons également signer des accords avec l’État c’est-à-dire DGI, DGRAD, tout service de l’Etat qui pourrait déranger afin que ces derniers ne soient plus des cibles, qu’ils soient vraiment autonomes sur tous les plans.
Sauti ya wahami : Ils viennent de recevoir ces kits, est-ce que vous ne craignez pas que ces enfants puissent se permettre de les vendre ? Quel est le message que vous lancez aux parents de ces derniers et les mécanismes pris pour qu’ils puissent garder en bon escient ces matériels ?
Jean Mukangamo : Avant cette cérémonie, nous avions eu d’abord des échanges avec les parents. Nous leur avons donné le message concernant les bienfaits de la formation de leurs enfants, nous leur avons donné les informations sur la réinsertion faite aux enfants et le bienfaits de la gestion de ces matériels au sein de leur communauté. Ils ont même signer des PV avec leurs parents afin qu’ils puissent vraiment garder et protéger tous ces matériels.
Propos recueillis par Moïse Mukitsama