Nombreux sourds-muets déplacés du site Don Bosco Ngangi peinent pour accéder à une assistance dans la ville de Goma. Ces sourds-muets majoritairement jeunes, gardent un grand besoin en formation professionnelle.
Ils l’ont avoué par geste au vice-président du comité du site Don Bosco. Kizito Bagayane explique que ces déplacés en infirme buccale ont du mal à faire entendre leur besoin de se faire encadrer dans des travaux entrepreneuriaux.
« Certains d’entre eux, il y a ceux capables d’embrasser la formation en menuiserie. Et là, ils peuvent facilement monter de petites chaises et les vendre ici. Les autres ont dit qu’ils sont capables de fabriquer des sandales, puis les vendre à bas prix. Les autres restent capables de fabriquer de beignets avec une pâtisserie, pendant ce temps, il y a ceux désireux d’apprendre la coupe et couture car les jeunes filles font partie de ces sourds », renseigne le vice-président du site Don Bosco après échanges avec ces personnes.
Pourtant, depuis leur installation dans ce site, ces déplacés sourds vivent dans une grave vulnérabilité. Cela suite à leur incapacité de se défendre en oral en cas d’une assistance en vivres surtout dans leur site d’hébergement, affirme ici Nyakazi Barikunkiko, un des membres du comité des personnes vivant avec handicap dans le site Don Bosco.
« Ces sourds muets ont un problème d’écoute. Si un visiteur arrive dans ce site, ils ont du mal à communiqué avec lui avec des gestes », explique ce membre du comité des personnes vivants avec handicap dans ledit site.
L’appel est lancé au gouvernement congolais et tous ses partenaires pour encadrer spécifiquement ces personnes, qui rencontrent de nombreuses difficultés lors de la distribution des assistances humanitaires aux déplacés.
Amara Nzeesi