Nyiragongo : l’OVG prévient les déplacés quant à la consommation de l’eau de pluie

 

L’observatoire volcanologique de Goma (OVG) affiche sa crainte pour les risques liés à la pollution de l’air, et appelle les déplacés à éviter la consommation de l’eau de pluie.

En effet, en territoire de Nyiragongo, nombreux sont ces déplacés qui utilisent l’eau de pluie pour la consommation par manque d’une autre alternative. Parmi ceux que nous avons rencontrés, madame Chimbaye Bakunzi évoque déjà les conséquences de la persistance de cette consommation.

« Lorsqu’il pleut, nous utilisons l’eau de pluie parce que nous n’avons pas une autre. Quand vous buvez l’eau de pluie, les maux de tête et la toux vous dérangent beaucoup. En tout moment, l’enfant vous dérange en demandant l’eau pour la consommation mais vous la manquez parce que vous n’avez pas d’argent » a-t-elle dit.

Ces déplacés demandent au gouvernement congolais de rétablir la sécurité afin de leur permettre de retourner dans leurs villages respectifs car selon eux, aussi longtemps qu’ils demeureront dans des camps, ils seront contraints d’utiliser cette eau qui les expose.

Quels risques courent tous ces déplacés ?

Monsieur Matthieu Yalire, chef de département de chimie et de l’environnement au sein de l’OVG que nous avons interrogé, lance une interdiction formelle face aux conséquences.

« Nous interdisons aux déplacés de ne pas consommer l’eau de pluie. Cette eau de pluie a des conséquences graves d’autant plus que quand vous la buvez régulièrement, vous trouverez que votre organisme commence à déranger votre estomac. Nous ne disons pas qu’il faut rejeter complètement cette eau, car ça peut faire un autre travail, mais ne le consommez pas » dit-il.

Il prévient cependant les femmes quant à l’utilisation de cette eau. Celui-ci les invite à ne pas utiliser l’eau de pluie pour de bains « intimes » afin d’éviter certaines complications.

Il sied de noter que plusieurs sites des déplacés dans le territoire de Nyiragongo, n’ont plus d’eau potable depuis le 15 juin dernier. C’est suite à la fermeture de nombreux projets de ravitaillement en eau potable par des organisations humanitaires qui se chargeaient de cet aspect.

Keffa Kengete

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