Nyiragongo : l’ignorance des formes de VBG par des déplacés victimes pose problème

Par ignorance, plusieurs femmes victimes de multiples formes des violences. Ceci met en mal les relations conjugales et familiales durant cette période de déplacement. Pour qu’elles sortent de ce manque de connaissance, l’Asbl SONAHU sensibilise des hommes et des femmes sur la lutte contre les VBG en territoire de Nyiragongo. Madame Francine Ndibwami, chargée du genre, famille et enfant s’est entretenue ce lundi 07 octobre avec la synergie « Sauti ya wahami », sur des activités qui sont menées sur terrain.

Sauti ya wahami : Vous êtes chargée de genre, famille et enfants au sein de la SONAHU, bien entendu Solidarité pour la nature et l’humanité, vous êtes en pleine sensibilisation dans des camps de déplacés parlant de la lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG). Qu’est-ce qui vous a motivé de le faire ?

Sandrine Ndibwami : Ce qui nous a motivé de faire cette sensibilisation, premièrement, c’est parce que nous avons des activités ici dans le camp de Rusayo, entre autre la distribution des semences maraichères. Et durant ces activités, nous avons remarqué qu’il y a des cas liés aux violences basées sur le genre. Alors, nous nous sommes demandés si les déplacés ont une connaissance sur les violences basées sur le genre. Alors, nous avons jugé mieux de faire cette sensibilisation.

Sauti ya wahami : En quoi cette sensibilisation serait bénéfique chez les déplacés ? 

Sandrine Ndibwami : Premièrement, nous savons que la majorité d’entre les déplacés, ne savaient pas c’est quoi les violences. Eux savaient qu’il existe seulement les violences sexuelles. Mais aujourd’hui, ils ont été surpris d’apprendre qu’il a beaucoup de formes de violences, entre autre les violences psychologiques, économiques, physiques et aussi les violences liées aux traditions. Nous sommes sûrs et certains qu’après notre message ici, ils vont aussi continuer avec la sensibilisation, auprès des autres.

Sauti ya wahami : Quel message adressez-vous aux autorités ainsi qu’à d’autres acteurs de lutte ? 

Sandrine Ndibwami : Je vais commencer d’abord par les autorités aux camps de déplacés, de tenir compagnie les points focaux que nous avons installés dans les camps, de leur faciliter la tâche. Par exemple, quand un point focal leur apporte un message ou un cas de violence, que ces autorités prennent ça en considération, qu’ils se chargent de la victime, aider la victime. Par rapport à toutes les autorités de la ville de Goma et du territoire de Nyiragongo, elles doivent aussi nous aider à prendre en charge les victimes des violences basées sur le genre.

Propos recueillis par Patient Ndasiva

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