À un mois de la rentrée scolaire, les déplacés vivant dans le site de Rusayo 1 en territoire de Nyiragongo, plaident pour la scolarité de leurs enfants, qui viennent de passer deux ans sans jamais fouler les pieds à l’école.
Selon certains parents rencontrés dans ce site, ces enfants mènent une vie d’errance et de mendicité suite à ce manque d’éducation scolaire, une situation qui pénalise davantage leur avenir.
« Nos enfants étudiaient quand nous étions encore chez nous aux villages. Maintenant, depuis que nous avons fui, ils n’étudient plus. Nombreux sont devenus des enfants de la rue par manque de scolarité », indiquent ces parents.
Cette indignation est corroborée par Maisha Moïse, responsable du site Rusayo 1. Il insiste sur la construction d’une école dans ledit site pour les enfants déplacés, vu qu’ils sont en manque de moyens pour scolariser les enfants.
« Chez nous aux villages, on étudiait et on trouvait facilement les frais scolaires à travers nos activités champêtres. Ici dans le camp, nous ne faisons rien. Nous n’avons pas de classes pour nos enfants, voilà notre souci. Nous plaidons mais sans suite. Nous voulons que les classes soient construites pour les déplacés. Que nos enfants étudient gratuitement. Qu’on nous aide pour l’éducation des enfants car ils passent la journée dans des rues », plaide-t-il.
Ces parents sollicitent à l’unisson qu’une assistance leur soit accordée pour la scolarité de leurs enfants car estiment-ils, « Nous ne pouvons pas manquer à manger et être victimes de la non scolarisation des enfants ».
Rappelons que l’interruption scolaire des enfants, fait suite aux affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo et les terroristes du M23 dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, lesquels ont occasionné des déplacements massifs des populations.
Justin Panzu