Les filles-mères du site de Rusayo 2 en territoire de Nyiragongo, se lancent dans des petits commerces pour contourner l’immoralité qui rôde autour du camp des déplacés, en raison du manque d’occupations.
Elles vendent notamment des bananes, pommes de terre, des beignets, arachides, chikwange et autres denrées pour subvenir à leurs besoins et ceux de leurs dépendants. « Je vends du Kargazok et du lait, j’ai trouvé que la vie au camp est difficile. Je vends aussi du choux », s’est exprimé l’une d’elles dans un entretien ce vendredi 28 juin avec la synergie « Sauti ya wahami ».
Avant, elles se livraient à des recherches des bois dans la brousse et là, ces filles-mères se faisaient violer, ce qui est différent avec leur situation actuelle. « Je faisais le ramassage des bois en brousse. Là, on nous violait mais depuis que j’ai commencé à vendre de la tomate que j’achète à Kituku, je gagne quand-même de l’argent qui me permet de nourrir mes enfants », s’est réjoui une autre fille-mère.
Namegabe Kabaga, membre du comité des sages de ce site invite déjà des partenaires du gouvernement pour accompagner ces femmes. « Lorsqu’une fille déplacée n’a pas d’activités pouvant l’aider à gagner de l’argent pour subvenir à ses besoins, c’est facile de l’avoir pour l’argent. Mais lorsqu’elle a une AGR (activité génératrice des revenues), c’est difficile. Je prie au gouvernement et aux humanitaires de venir appuyer leurs AGR, surtout en apprenant ces filles mères les métiers comme la couture et le tressage pour qu’elles se sentent à l’aise », plaide-t-il.
Signalons que par manque d’activités, des filles se livrent souvent à la prostitution pour couvrir les besoins nutritionnels de leurs familles respectives, de suite des conditions humanitaires déplorables.
Bertine Malighe