L’hygiène corporelle est devenue la principale préoccupation des femmes déplacées, surtout en ce moment où les organisations humanitaires engagées dans le domaine « Wash » (eau, hygiène et assainissement, Ndlr), n’interviennent plus dans les camps et sites qui entourent la ville de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu.
Dans le site CBCE Munigi par exemple, il sévit une carence d’eau, l’insuffisance et absence des toilettes et surtout, le manque des douches avec des conséquences néfastes sur les femmes déplacées, qui ne savent à quel saint se vouer.
« L’insuffisance d’eau potable et des toilettes est à la base des maladies dans ce site. En tout cas, nous souffrons », se lamente madame Bihege Nikuze, l’une de ces femmes, soulignant que « En principe, une femme doit se laver au moins deux fois par jour mais ici, on ne se lave qu’une seule fois par jour. Nous n’avons pas des douches pour se laver, nous mettons tous nos bien dehors, et on le fait dans nos abris provisoires », explique-t-elle.
M. Michel Makoma, un membre du comité directeur de ce site, plaide quant à lui, pour une intervention urgente des ONG, pour éviter le pire. « Nous sollicitons l’intervention des organisations humanitaires du domaine Wash, car nos mamans souffrent des infections. Elles n’ont pas des kits de dignité mais aussi leurs toilettes sont souvent sales ».
Signalons que les déplacés du site CBCE Munigi se heurtent à plusieurs autres difficultés dont la famine, le problème d’accès aux soins de santé de bonne qualité, la proximité dans des abris provisoires et autres.
Prince Kakombe