Dans le site des déplacés de Rusayo 1 en territoire de Nyiragongo, World relief encadre des jeunes déplacés en coupe et couture dans le souci de lutter contre le vagabondage et d’autres risques auxquels ils sont exposés, de suite du manque d’occupations. Nombreux sont ces jeunes qui y vont régulièrement pour apprendre ce métier.
Certains franchissent déjà le premier pas. « Nous connaissons déjà coudre les habits, faire la coupe, nous avons appris comment introduire le fil dans la machine », se réjouissent-ils, soulignant que cet apprentissage est un facteur important pour occuper leurs heures de chômage.
« Depuis que nous avons commencé, ça nous a aidé. Je connais déjà coudre et faire le pliage d’habits et pagnes. On restait à la maison dans des affaires inutiles, mais depuis que nous sommes ici, nous avons tant appris. Je ne savais rien, mais je sais déjà que dans ma vie future, on m’appellera quelqu’un de valeur », se félicite l’une d’entre ces jeunes.
Des handicapes de l’apprentissage…
Certains déplacés sont rares dans des séances d’apprentissage. Madame Esther Bulenda, formatrice et encadreuse responsable de ce centre regrette que certains parmi ses apprenants se retrouvent contraints d’abandonner pour nourrir leurs familles.
« Parmi ces apprenants, il y a ceux qui sont des responsables des ménages. Ils peuvent arriver trois ou deux fois par semaines à la formation car ils partent chercher de la nourriture pour leurs familles, ce qui fragilise leurs capacités à vite apprendre. Il serait difficile pour eux de bien maitriser les notions apprises et toutes les autres techniques prévues dans ce programme », déplore-t-elle.
Aux côtés de cette initiative de World relief, plusieurs autres ont été développées par des organisations humanitaires pour, non seulement occuper les jeunes mais plus encore, développer une capacité de résilience nécessaire afin d’éviter des traumatismes ou la délinquance.
Sylvie Kabangana