Nyiragongo : les déplacés confrontés à l’absence de documents pour leurs parcelles

Plus de 1500 déplacés ayant acquis des parcelles à Nyiragongo, peinent à les sécuriser et y construire par manque des moyens. M. Baraka Ngenda, un des humanitaires intervenant dans la protection au programme Logement, terre et propriété (LTP), plaide pour l’implication des ONGs humanitaires intervenant dans ce domaine ainsi que le gouvernement, pour aider ces déplacés à protéger leur portion de terre. Il l’a dit à « Sauti ya wahami ».

Sauti ya wahami : Vous êtes humanitaire, préoccupé par le sort des déplacés. Une catégorie des déplacés ayant acquis de petites parcelles se butent aux difficultés de les sécuriser et de les exploiter faute des moyens, qu’est ce qui devait être fait en terme de plaidoyer ?

Baraka Ngenda : Comme vous le savez, nous sommes des humanitaires de première ligne pour les questions qui touchent les déplacés. Avec le mouvement pendulaire des déplacés qui s’observe depuis 2022, aujourd’hui, la question de la sécurisation foncière pose problème. Il y a des déplacés qui malgré la vie difficile, ont réussi à s’acquérir des lopins de terre en guise de parcelles, en vendant soit leurs bétails avec lesquels ils ont fui et par peur de garder l’argent dans les tentes au camp de déplacés. Ainsi, après l’acquisition de ces terrains, ils évoquent le problème de leur sécurisation et de leur construction. Certes qu’il y avait un projet de NRG qui intervenait dans le cadre de LTP (Logement, terre et propriété) dont le financement a été coupé après avoir servi quelques titres aux déplacés. Jusqu’aujourd’hui, nous avons déjà recensé plus de 1500 autres déplacés, se trouvant dans la nécessité mais on ne sait quoi faire.

Sauti ya wahami : Que préconisez-vous en termes de solution ?

Baraka Ngenda : Parce que cette question nécessite une solution urgente, je suggèrerais au gouvernement d’entamer des discussions avec les coutumiers pour faciliter cette opération, en octroyant gratuitement les titres mais également aux humanitaires intervenant dans ce domaine de la protection foncière, d’activer leurs interventions dans ce secteur. Après la sécurisation de ces terres, l’étape suivante peut être celle de leur construire des abris dans ces terrains. Cela peut alléger leur souffrance et désengorger les camps de déplacés où la promiscuité est à présent observée.

Propos recueillis par Jackson Maliyabwana

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