À la suite du taux d’infections qui prend de l’envol ces derniers jours dans différents sites et camps des déplacés, le médecin directeur de l’Hôpital général de Nyiragongo appelle les déplacés et particulièrement les femmes à l’observance stricte des mesures d’hygiène pour faire face à ce problème aux conséquences néfastes sur la santé sexuelle et reproductive des victimes.
À en croire Docteur Josué Badyambila, la transmission d’une infection de la mère à l’enfant peut entraîner une mort certaine à la naissance, un décès néonatal, un faible poids ou encore une naissance prématurée et une cause majeure de la stérilité chez les femmes.
Le médecin directeur attribue ce taux élevé à la pénurie d’eau qui sévit dans ces sites et camps des déplacés, limitant l’impact de différentes sensibilisations qui y sont menées.
« Les causes de ces infections sont nombreuses. Si une fois la pénurie d’eau persiste, il y aura toujours la contamination. Même si on sensibilise concernant l’hygiène corporelle, s’il n’y a toujours pas d’eau, notre sensibilisation n’aura pas d’impact positif », se plaint ce médecin.
Face à ce défi, cet homme en blouse blanche invite tous les déplacés malgré les conditions difficiles, de toujours respecter les précautions hygiéniques et l’assainissement des espaces extérieurs et intérieurs de leurs abris provisoires.
« Je demande à nos frères et soeurs, mamans et papas déplacés, s’ils trouvent une petite quantité d’eau, qu’ils l’utilisent rationnellement et savoir comment jongler avec l’hygiène corporelle mais aussi essayer de laver leurs habits parce que si les habits sont sales, les microbes affectent le corps », explique-t-il.
Rappelons que les soins médicaux des déplacés sont gratuits à l’Hôpital général de Nyiragongo, malgré la rupture de certains médicaments à la suite du départ de certaines organisations partenaires.
Prince Kakombe