Face à l’insuffisance, voire l’absence, d’assistances humanitaires, certrains déplacés de Rusayo 1 en territoire de Nyiragongo, s’en donnent à des activités entrepreneuriales pour répondre à certains de leurs besoins quotidiens.
Nombreux sont ceux qui se livrent à la coupe et couture. Par exemple, Maniriho Emile, père de famille rencontré ce mardi 16 juillet par la synergie « Sauti ya wahami », rapporte que ce travail lui permet de subvenir à certains besoins familiaux.
« Une fois je gagne par exemple 2000 Fc ou 3000 Fc par jour, j’achète du savon, la nourriture même prendre soins des enfants », explique-t-il. Pour lui, ceci passe par l’acquisition d’assistance par les autres déplacés : « Après assistance, si les déplacées reçoivent de l’argent, c’est là qu’ils vont au marché acheter des habits à faire coudre ».
À quelques mètres de l’atelier de Maniriho Emile, Nsengiyumva Faustin, un autre déplacé venu de Kitshanga tient une pharmacie et raconte un manque de la clientèle, ce qui ne favorise pas son travail. « Il eût fallu que chacun se débrouille de sa façon pour sa survie dans le camp. C’est ainsi que j’ai initié ma petite pharmacie. Cependant, les difficultés sont énormes notamment, la maisonnette est encombrée et quand il pleut, l’eau accède et je n’ai pas de clientèle. La liste n’est pas exhaustive de mes difficultés », raconte-t-il.
Ces déplacés insistent sur le rétablissement de la paix dans leurs entités, pour qu’ils y reviennent et reprennent leur vie loin de toutes les difficultés auxquelles ils se trouvent exposés dans des camps et sites dans et autour de la ville de Goma.
Darlene Rushago