Les déplacés vivants dans le camp de Kanyaruchinya, ont exprimé leurs craintes de l’avènement des maladies hydriques et des mains sales en territoire de Nyiragongo. Ils se plaignent de la pénurie d’eau, couplée au manque de toilettes et poubelles.
Concernant la carence d’eau, ces personnes rencontrées ce mardi 09 juillet, n’ont pas caché leur regret suite au désengagement des organisations intervenant dans le domaine « Wash ».
« Nous regrettons, les maladies vont de plus en plus nous attaquer et les infections car les toilettes ne seront plus nettoyées », se sont lamentés ces déplacés.
« J’ai peur. Nous sommes des jeunes filles, nous allons commencer à manquer de l’eau. Toutes sortes de maladies nous attaqueront et le cholera aussi », s’inquiète cette fille qui plaide déjà pour l’avènement de l’eau.
« Qu’ils nous donnent de l’eau pour que nous ne puissions pas tomber malade de plus dans notre camp. L’eau égale la propreté, pour l’arrosage, si pas le cas, nos enfants et moi, l’odeur restera un grand problème », explique une jeune femme.
Le président des déplacés du camp de Kanyaruchinya, Théo Musekura déplore déjà des cas des morts depuis le départ des acteurs du secteur « Wash ». « Ça m’inquiète ! Depuis notre présence ici, nous avons enterré plus de 1300 personnes mortes du choléra et maintenant, je crains qu’après le départ des humanitaires sans qu’elles nous servent en eau, construire de toilettes et des douches, les cas des cholera pourront une fois être enregistrés », s’attriste ce chef, qui ne peut rien faire pour éviter le pire, malgré des appels et alertes.
Il demande au gouvernement congolais et ses partenaires humanitaires d’intervenir rapidement, pour prévenir le pire qui peut surgir durant les prochains jours, en raison de l’absence de ces éléments nécessaires pour la survie en bonne santé de tous les déplacés.
Moïse Ushindi