Dix-huit (18) jours sont passés sans que les déplacés du site de Kahembe ne reçoivent ni de l’eau potable et moins encore des médicaments, deux éléments essentiels pour la survie et qui les poussent à lancer des cris d’alarme, afin de prevenir le pire.
Habimana Bishe, président du site, renseigne que cette situation est consécutive à l’annonce par l’organisation humanitaire MSF, de la fin de leurs activités dans ce camp.
« Quand nous avons fui, nous sommes arrivés ici mais la difficulté que nous trouvons, l’eau que nous utilisions, était prise en charge par l’organisation MSF. Elle vient de nous annoncer qu’il y a coupure de l’eau et médicaments. Depuis le matin, nous n’avons pas eu l’eau potable et jusqu’à présent, nous ne sommes pas stables. Nous n’avons aucun espoir ni promesse pour la cause. Autre chose, la même organisation MSF prenait en charge nos soins médicaux mais elle nous dit que la fin de cette prise en charge, c’est le 15 et l’hôpital qui est ici, n’a pas des médicaments. On vient d’arrêter cette assistance », explique le président du site.
Pour pallier cette situation, les déplacés courent de grands risques en allant chercher de l’eau loin de leur site. À part ces risques, la crainte de voir le Choléra surgir refait surface dans les esprits.
« Je sais, quand les gens manquent de l’eau, c’est le moment où le choléra apparait. Il n’y a pas la propreté sans l’eau, nous ne pouvons pas mourir de faim et encore mourir de saleté ainsi que la maladie de Choléra. Nous vous prions de nous écouter si du moins vous nous aimez, d’autre plus que d’ici là, vous allez écouter dans deux ou trois jours, le retour de l’épidémie de Choléra or le Choléra était vaincu par la propreté et les médicaments. Ayez pitié de nous », supplie-t-il.
Habimana Bishe rappelle l’importance et la nécessité du ravitaillement en eau et en médicaments dans le site des déplacés de Kahembe, pour prevenir le pire qui se dessine du jour au lendemain que ces deux priorités manquent.
Kefa Kengete