Plusieurs femmes déplacées vivant dans différents camps et sites en territoire de Nyiragongo, alertent sur des cas de violences sexuelles dont elles sont victimes dans leurs abris.
Exposées aux multiples conséquences dont la contamination des maladies sexuellement transmissibles, rupture des foyers, troubles psychologiques, des chocs jusqu’à des pertes en vie humaine, ces femmes déplorent la persistance de cette situation.
Elles pointent du doigt accusateur des inconnus qui s’infiltrent dans leurs maisons, aux côtés de certains auteurs qu’elles peuvent identifier.
« Ces bandits entrent souvent dans nos abris quand nous dormons. Ils disent si nous crions, ils vont nous poignarder. Ils font ce qu’ils veulent et rentrent. Les violences sexuelles sont fréquentes ici sur notre site. Les bandits arrivent quand nous sommes dans nos abris. Ils nous disent de ne pas crier dans le cas contraire, ils vont nous tuer. Nous avons peur de dénoncer parce qu’on ne veut pas mourir », témoignent certaines victimes.
Madame Liberata Buratwa Rubumba, activiste des droits de l’homme et membre de la société civile de Rutshuru estime qu’une solution doit être urgemment trouvée à cette problématique avant le pire.
« Des bandits s’improvisent dans les camps pour violer les femmes. Ils viennent avec des couteaux, machettes et parfois, avec les armes. Les déplacées ont également droit à la vie. Que les humanitaires viennent en aide à ces femmes. S’il n’y a pas de secours, ce sera la catastrophe. Il y a des maladies sexuellement transmissibles », prévient cette défenseuse des droits humains.
Les victimes de ces actes demandent aux autorités de renforcer les mesures sécuritaires dans tous les sites et camps des déplacés, afin d’éviter la répétition de pareils cas.
Prince Kakombe