La prise en charge alimentaire et médicale peine à voir le bout du tunnel pour les déplacés de guerre. Tenez, plus de 10 mille enfants se trouvant dans des camps des déplacés traversent des conditions de vie difficiles, si l’on s’en tient à une enquête effectuée par le Parlement d’enfants (Parde) du Nord-Kivu.
Diego Amani, président de cette structure qui peint un tableau sombre, évoque des cas des enfants malnutris et déshydratés. « La situation des enfants déplacés est trop déplorable. Nous observons que la plupart d’entre eux souffrent de la malnutrition ou alors de déshydratation. D’autres souffrent de la maladie due à la consommation d’eau souillée », rapporte-t-il se référant aux résultats des enquêtes.
Il attribue cette situation à la quantité souvent insuffisante de nourritures et au mauvais acheminement d’eau, qui poussent les enfants à prendre n’importe quelle eau visible pour calmer leur soif ou carrément par peur de se faire bousculer ou piétiner à la recherche de cette denrée.
Face à la multiplicité d’enfants en errance dans la ville de Goma, le Parlement d’enfants appelle à la responsabilité des uns et des autres. « Que le gouvernement prenne des mesures idoines pour protéger ces enfants, que les parents assument leurs devoirs et que des organisations s’impliquent pour assurer l’encadrement de ces enfants », sollicite le Parde.
Pour des enfants ayant été victimes de telle ou telle autre violence, Diego Amani indique qu’un suivi psychologique et médical est mené par le Parlement d’enfants du Nord-Kivu, en attendant de trouver leurs bourreaux qui sont et seront plus tard traduits en justice pour qu’ils répondent de leurs actes devant la loi.
Moïse Mukitsama