1501 ménages ont été assistés par l’Association pour le développement social et la sauvegarde de l’environnement (ADESS). Ce, après une manifestation organisée par ces déplacés pour décrier les conditions humanitaires dans le camp de Muja. Séraphin Mugaruka, chargé des programmes au sein de ADESS renseigne à « Sauti ya wahami » que cette assistance est la suite d’une vague de trois phases, dont la première est intervenue le mois d’août.
Sauti ya wahami : Vous êtes le chargé des programmes au sein de ADESS, ici au nouveau site de Muja, combien de ménages ont été assistés ?
Séraphin Mugaruka : Nous intervenons à Muja pour assister 1501 ménages. En août, on a servi 1501 ménages. Ça consistait à donner à chacun 45 kg de farine de maïs, 20 kg de haricot, 5 litres d’huile et 0,9kg du sel cuisine. Quant à ceux-là qui avaient dit qu’ils n’ont jamais reçu l’assistance, c’est faux parce que la première phase du projet consistait à donner pendant trois rounds. Le premier round est intervenu au mois d’août et ici maintenant, vous êtes là vous êtes en train de voir que nous sommes au deuxième round qui est en octobre, et le 3ème round va intervenir en décembre. Ici, nous avons les gens qui sont venus de partout. Nous, nous sommes au Nord-kivu, on ne voit pas la provenance et quand vous regardez les gens qui sont dans le site, ils viennent de partout. Partout où il y a eu des atrocités, il y a eu des guerres, les gens ont fui. Ils se sont tous réunis dans le site de Muja. Ceux-là qui sont à Muja, ce sont eux que nous assistons. Tout cela dépend du positionnement donné par classter sécurité alimentaire. Il y a le classter alimentaire chapeauté par le Programme alimentaire mondial et ce sont eux qui vous donnent le positionnement par rapport à l’enveloppe d’intervention. Nous, notre enveloppe d’intervention consistait à donner à 1501 ménages et nous avons trouvé que le site de Muja avait cette population.
Sauti ya wahami : Pourquoi faire cet écart d’un mois ?
Séraphin Mugaruka : Cet écart d’un mois, ce qu’il y a un intervalle qui nécessite ce que nous nous appelons le PDM. C’est le monitoring post distribution, qui consiste à regarder comment évaluer la nourriture que nous avons donnée aux déplacés, comment ils ont consommé, comment ça les a aidés, quel a été le challenge, quel a été le défi afin de pouvoir le relever au round prochain. Pour nous, le timing là d’intervalle est très important, car il nous aide de comprendre comment notre aide a été importante pour les déplacés mais aussi, s’il y a les erreurs on corrige. Et s’il y en a pas, on continue dans cette lancée ou, s’il y a les choses à augmenter ou à retrancher qui n’ont pas été pour leur intérêt, on les fait. Mais toutefois, une autre partie du timing c’est pour préparer une autre nouvelle distribution pour le round prochain.
Propos recueillis par Moïse Mukitsama