Les retournés reprennent petit à petit le cours de leur vie d’avant, malgré de nombreuses difficultés auxquelles ils font face. Certains disent avoir repris leurs anciennes activités.
Dans un entretien accordé à la synergie Sauti ya wahami, un revendeur des unités à Barungu dans le groupement de Bashali-Mokoto qui est revenu fraîchement du camp des déplacés de Rusayo dans le territoire de Nyiragongo, explique la motivation de son retour non seulement pour l’amélioration de sa condition de vie, mais plus encore et surtout par son souci de contribuer au développement de son entité, malgré les nombreuses difficultés.
« J’étais dans le camp Rusayo, après avoir constaté que rien ne va. On a vite décidé de quitter et retourner à Burungu. Arrivant ici à Burungu, on voit quand-même que les choses évoluent. Avec les unités, c’est petit à petit car tu peux faire même 4 jours sans clientèle, parce que tu peux recharger les unités de 5 dollars et tu gagnes 1 000 FC ou 1 500 FC par jour, tandis qu’auparavant, on vendait les unités équivalent à 5 dollars par jour mais aujourd’hui, ce n’est pas le cas, il y a moins de clients », raconte ce jeune.
Et d’ajouter : « Il est difficile de se procurer d’unités en gros, quand on écoule ce dont on a dans le stock. On peut même faire 4 jours sans unité. Cependant, on envoie certaines personnes, elles aussi peuvent vous répondre après 5 jours pour que tu sois en ordre. Ce sont des difficultés que nous traversons », traduit-il.
Il appelle tous ceux qui traînent encore le pas dans les camps des déplacés et des familles d’accueil, de vite regagner leurs zones de provenance afin de poursuivre leurs activités de routine.
Siméon Semasaka