Des femmes déplacées du camp de Katale en groupement Biiri dans le territoire de Masisi dénoncent des cas de violences sexuelles dont elles sont victimes lors de la recherche du bois de chauffage et de la nourriture dans la brousse et des champs.
Certaines qui ont accepté de témoigner à la synergie « Sauti ya wahami » ce jeudi 18 juillet et que nous taisons volontairement le nom, affirment que la plupart d’entre elles banalisent.
« Quand nous partons chercher la nourriture, nous tombons dans les mains des bourreaux qui nous violent. La plupart d’entre nous n’alertent pas mais il y a celles qui partent aux structures sanitaires », rapporte une femme qui a déjà été violée.
Comme si la brousse ne suffisait pas, des hors-la-loi arrivent même à commettre leurs forfaits dans des camps de déplacés. « Le problème que nous traversons quand nous partons dans des forets, c’est la violences. Ces malfrats décident même de détruire nos cabanes pour commettre leurs bavures », déplore une jeune fille victime.
Sifa Furaha Chantale, chargée du genre, famille et enfants dans ce camp invite les femmes déplacées qui ont été victimes de violences sexuelles, à briser le silence.
« Je demande aux victimes d’avoir le courage de dénoncer tout acte de violence car la confidentialité est garantie et à tous les auteurs, je les rappelle le slogan de tolérance zéro », sensibilise-t-elle.
Notons que le nombre des déplacés augmente du jour au lendemain suite à la persistance de la guerre du M23 dans différentes zones du territoire de Masisi, ce qui expose de plus en plus des déplacés à des nombreux risques dont des cas des violences sexuelles.
Samuel Lukuli