Après deux semaines d’arrêt suite au déplacement de la population qui avait fui les accrochages intermittents entre M23 et les Wazalendo, les activités scolaires ont finalement repris depuis lundi 11 novembre à Kikuvo, Kamandi Gite, Vuhoyo et environs, des villages situés entre 15 et 25 Kilomètres à l’Est de Kirumba dans la chefferie de Batangi au sud de Lubero.
Les premiers jours de reprise ont été timides dans ces entités, du fait que certains apprenants restent dans leur cachette, alors que d’autres ont été affectés psychologiquement par la guerre.
« Cette situation ne me permet pas de bien évoluer. En tant qu’élève, je suis inquiet car je ne sais pas ce que tout ceci donnera demain. Jusque-là, certaines leçons ne sont pas bien apprises. Nous ne suivons pas correctement le cours car n’importe quand, nous pensons que tout peut arriver », s’est exprimé un élève.
Dans tous ces villages, les chefs d’établissement déplorent jusque-là le faible effectif des élèves. « Les cours ont repris dans toutes les écoles, même si les apprenants viennent en nombre très réduit. Malgré ça, nous encadrons ceux qui arrivent. L’impact de cette guerre est vraiment très négatif à telle enseigne que sur le plan psychologique, ça craint un vide dans le cycle d’apprentissage des enfants. Parfois éparpillés, certains enfants se découragent et finissent par abandonner », se lamentent certains chefs d’établissements.
Ces responsables d’écoles demandent au gouvernement congolais de rétablir la paix et la sécurité pour l’intérêt supérieur de l’enfant, et de la population tout entière.
Ghislain Ramazani