Après des jours en se faisant renvoyer en raison des frais scolaires, l’incertitude s’est installée dans le chef des élèves déplacés de finir l’année en cours. De ce fait, ils plaident auprès des personnes de bonne volonté pour les sortir de ce calvaire.
Alice Kavira, une élève déplacée venue de Kanyabayonga et admise à 3ème année des humanités s’est vue refouler de l’école, alors qu’il n’était que 8h30 minutes sur sa montre, pour raison de payement.
« Je suis une élève de l’école secondaire déplacée venue de Kanyabayonga. On vient de me refouler de l’école à cause des frais scolaires. J’arrive le matin, on me demande d’aller prendre de l’argent. Quand j’arrive à la maison, les parents disent qu’ils n’ont rien. Je ne sais pas si je vais terminer l’année vraiment », s’est-elle exprimée avec un visage triste et déçu.
Déjà, ses amies et elle ont passé quatre jours sans assister au cours, similaire à deux autres garçons de leur classe, venus eux de Kaseghe.
« Nous sommes au terrain avec mon ami, nous jouons au ballon car nous sommes renvoyés de l’école et nous sommes venus de Kaseghe. Même si nous arrivons à la maison, les parents disent qu’ils n’ont pas de l’argent. Nous sommes renvoyés chaque jour et nous ne savons pas si nous allons réussir vraiment. Nous avions fui le M23 et nous n’avons pas d’argent », se sont lâchés ces garçons, profitant du football pour liber leurs esprits de stresse.
Tous ont la même demande : « Il faut que le gouvernement nous amène la paix chez nous car je n’avais jamais été renvoyé de l’école. Payez pour nous les déplacés ». Ils sollicitent aux personnes de bonne volonté de leurs venir en aide pour ne pas rater cette année scolaire.
Si à l’école primaire certains écoliers jouissent de la gratuité de l’enseignement de base dans des écoles publiques, c’est tout à fait le contraire pour les élèves.
Justin Kasembo