Les commerçants peinent à épuiser leurs marchandises à Kanyabayonga, dans le sud du territoire de Lubero avec comme conséquence, les déplacés qui ont profité de la trêve humanitaire pour regagner leurs entités, se retrouvent contraints de composer avec la précarité de la vie.
Des commerçants attribuent cette situation à la guerre qui secoue la région, ce qui a un impact significatif sur les activités économiques.
« Pas des clients de la farine de manioc, même du maïs aussi les haricots. Nous passons la journée sans vendre même pas une mesure. Nous pensons que la situation est liée à la guerre », estiment-ils. A eux d’ajouter : « Cette situation est liée à la guerre car durant notre déplacement, nous avons tous consommé ».
Cette thèse de la guerre est bien validée par des observateurs sur des questions économiques. Mumbere Kapambasi, l’un d’entre eux évoque notamment le cas de l’agriculture qui n’est plus exercée dans la région et à cela, la fermeture de l’axe Butembo-Goma.
« L’agriculture, moteur de l’économie dans la région est frappée, la route Butembo-Goma fermée en plus du taux de change instable. Mais aussi certains agents de l’Etat ne sont pas payés, voilà ce qui explique cette situation. La guerre est la cause, le gouvernement doit restaurer la paix dans l’urgence », laisse-t-il entendre.
En attendant, la situation humanitaire des populations retournées demeure déplorable. D’où, la nécessité d’une assistance humanitaire de grande envergure pour toucher tous les secteurs de la vie.
Shahuku Musumba