Des universités et institutions supérieures fermées, les étudiants ne savent à quel saint se vouer. Une situation qui s’observe à Kayna, Kanyabayonga et Kirumba en territoire de Lubero, après la fermeture de tous les milieux de suite de l’avancée des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) soutenus par le Rwanda.
Parmi ces étudiants figurent ceux de Bwito en territoire de Rutshuru, qui avaient déjà intégré certaines universités et institutions supérieures de cette entité. Ils renseignent avoir arrêté les cours depuis le mois de mai, en raison des affrontements récurrents entre les FARDC et les rebelles du M23.
« Du retard scientifique, je vois la perturbation du programme. Le problème, c’est quand nous sommes contraints à changer les milieux, de Kanyabayonga à Kirumba, nous arrêtons également avec les cours. Nous avons de problème par rapport aux conditions de la continuité des études », se lamentent certains de ces personnes touchées par la dégradation de la situation.
Ils proposent l’enregistrement de tous les étudiants déplacés et l’annexion à des institutions du sud Lubero pour leur éviter une année blanche. « Si on peut prendre la liste des étudiants déplacés et les annexer à ceux d’ici, ça peut nous arranger. Nous pouvons reprendre les cours ici avec les institutions qui sont sur place ».
Ces étudiants plaident auprès du gouvernement congolais pour voir dans quelle mesure ils peuvent poursuivre leur année académique dans leurs milieux de refuge, en attendant le rétablissement de la paix dans leurs entités.
« En réponse à la quête de ces étudiants, certaines universités et institutions supérieures réfléchissent sur la réorganisation de leurs programmes et activités, afin de permettre à ces déplacés de poursuivre leur cursus académique », a laissé entendre l’Ingénieur Germain, appariteur de l’ISDR Kanyabayonga.
Augustin Babuirani