Venus du territoire de Rutshuru et de la cité de Kanyabayonga, les cinéastes déplacés, ne baissent pas les bras. Ceux-ci se rencontrent notamment à Kirumba où ils se sont réfugiés, pour des répétitions afin de garder leurs formes.
Dans un entretien ce lundi 24 juin avec la synergie « Sauti ya wahami », ces artistes, une dizaine, regroupés dans la troupe théâtrale « Stand up Africa art », indiquent que d’autres de leur groupe avaient pris la direction de Kayna et Butembo pour s’éloigner des terrains des affrontements.
Rachel Kavira, une actrice du groupe maintient son souffle et définit sa passion de scène : « Je me sens vivante lorsque je monte sur scène ». Et face à cette vie, elle n’envisage aucun obstacle. « Rien ne peut m’empêcher de poursuivre ma passion artistique ». Elle garde son moral au zénith : « J’espère que la paix va vite être trouvée pour nous permettre de retourner chez nous ».
Le chef de ce groupe, M. Vumbi appelle le gouvernement, à tous les niveaux, de s’impliquer activement pour le retour des déplacés dans leurs milieux de provenance : « parce qu’en déplacement il n’y a pas du boulot, pas de paix dans nos cœurs. Nous avons perdu des gens, des maisons et beaucoup de biens ».
Signalons ici que depuis leur déplacement le 30 mai dernier, ces artistes cinéastes se rencontrent, à l’Institut Itsou de Kirumba, aux côtés d’autres artistes de la place pour partager leur passion commune.
Ghislain Ramazani