En l’espace de deux mois, plus de 500 civils ont été tués dans la chefferie de Baswagha et le secteur de Bapere, situés au Nord du territoire de Lubero en province du Nord-Kivu. Dans une déclaration du week-end, des chefs coutumiers de ces entités et dont la plupart se trouvent en déplacement à Butembo, condamnent fermement ces tueries, qui ont conduit plusieurs personnes à fuir leurs abris en destination de la ville commerciale du Nord-Kivu, où elles vivent malheureusement sans aucune assistance humanitaire.
« Condamnons avec la dernière énergie les massacres de plus de 500 personnes sans défense en l’intervalle de deux mois. Cette situation a occasionné les déplacements massifs de nos populations vers Butembo où elles vivent sans assistance humanitaire, des pertes des biens énormes, ce qui constitue une entrave au développement de la zone », déplore Viringa Mayani Eugene, chef de groupement de Babika dans le Bapere.
Ne comprenant pas que ces tueries soient répertoriées dans des zones contrôlées par des groupes armés locaux, ces notables demandent le déploiement des Forces armées de la République démocratique du Congo dans la zone.
« Recommandons le départ des tous les groupes armés actifs dans la zone. Au gouvernement, de déployer les éléments FARDC partout dans cette zone, de rendre disponible les moyens pour la réussite de l’enterrement digne et sécurisé des corps de nos compatriotes dont la plus part gisent encore sur le sol et d’autres enterrés sans dignité, d’indemniser toutes les victimes, de garantir la sécurité de tous les leaders locaux victimes des menaces des groupes armés », recommandent ces chefs coutumiers.
Signalons ici que cette déclaration des notables de l’axe Njiapanda-Manguredjipa intervient après celle des journalistes déplacés de la zone, qui ont plaidé pour la restauration de l’autorité de l’Etat, qui passe par le retour de la paix.
Justin Kasembo