Un match de football a été organisé en début de semaine au stade Tata Mughalihya de Kasando, en commune de Kirumba dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu. Au fil de temps et en lien avec le contexte des troubles sécuritaires dans la région, ce stade est devenu un espace de dialogue, un lieu où les spectateurs déplacés et les membres de la communauté d’accueil ont pu se retrouver, se comprendre, renforcer leur résilience et leur cohésion sociale.
Organisé par l’Association des volontaires pour le service international (AVSI), appuyé par UNHCR, ce match de rapprochement communautaire a opposé les jeunes de Mighobwe à ceux de Kayna devant un public aux histoires croisées, essentiellement composées des populations déplacées et d’accueil qui font face aux dilemmes sécuritaires.
« En organisant ce match amical, nous avions comme objectif de contribuer à la paix, à la réconciliation en favorisant le dialogue intercommunautaire et le rapprochement entre les déplacés et la communauté locale. En plus, nous voulions créer un espace de convivialité et de divertissement entre les personnes citées ci-haut. J’appelle la population à vivre la paix, à cultiver la paix », a signifié Christine Riziki, point vocal de AVSI dans la zone.
Blaise Tayivisa, secrétaire du groupement sportif de Kirumba encourage de telles initiatives, qui permettent aux uns et autres d’échanger. « Ce match, je le pense, a soulagé la population du sud du territoire de Lubero. Dans le cadre de la cohésion sociale, nous savons qu’il y a des autochtones et des déplacés. C’était le moment de se connaître, de se parler et de partager ce moment ensemble », se réjouit-il.
Il plaide cependant pour le renforcement des activités conviviales dans la zone, afin de renforcer la détraumatisation.
Ghislain Ramazani