Lubero : l’afflux de déplacés handicape l’accès à l’eau

L’accès à l’eau potable devient de plus en plus un casse-tête dans la cité de Kirumba en territoire de Lubero au Nord-Kivu. Cette situation se justifie par l’afflux de déplacés ces derniers jours dans cette entité, ce qui pourrait causer des conséquences graves entre ces nouveaux venus et les autochtones sur le lieu de puisage.

Dans le quartier Birere, cellule Kalindiriri par exemple, tout le monde se démène pour avoir de l’eau. Kavira Louange, déplacée venue de Kaseghe rencontrée sur le lieu semble se décourager en voyant un grand nombre de bidons devant elle.

« Ce n’est pas facile d’avoir de l’eau ici où nous sommes. Nous y sommes depuis le matin. Il est 8 heures. Jusqu’à présent, on n’a pas encore eu de l’eau. Les gens veulent remplir tous leurs bidons en notre présence. Et le temps passe », se lamente-t-elle.

Kahindo Sesete, mère d’une famille d’accueil quant à elle, demande de la tolérance entre les déplacés et la communauté autochtone pour éviter les conflits. « Chacune de nous doit attendre son tour afin de puiser, chères amies. L’eau ne va pas tarir. Ne nous querellons pas à cause de l’eau », conscientise-t-elle.

Il y a toutefois besoin d’augmenter la quantité au niveau du captage. Kambale Lukuka Zawadi, président de l’adduction d’eau potable appelle les partenaires à intervenir pour combler le déficit en eau.

« L’adduction d’eau potable de Kirumba est surchargée. C’est à cause des déplacés. Le débit est insuffisant. Si nous avions des humanitaires, qu’ils viennent augmenter le débit », insiste-t-il.

Notons qu’avec les combats dans le sud de Lubero, la commune de Kirumba a accueilli un grand nombre de déplacés.

Jean-Marie Mitao

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