La Ligue des femmes du Nord-Kivu (LIFEN) tire la sonnette d’alarme sur la situation des enfants séparés de leurs familles et qui ont été accueillis tant dans certaines familles d’accueil que dans des sites des déplacés à Lubero-centre, chef-lieu du territoire de Lubero.
Selon les témoignages de certains de ces enfants, ils avaient fui dans diverses directions lors de l’avancée du M23, alors que d’autres n’ont pas su retrouver leurs familles après leur départ du territoire de Beni, où les terroristes ADF commettent des massacres.
« Moi, j’ai quitté Kashuga, il y avait crépitement de plusieurs balles. J’avais pris ma direction avec des personnes inconnues jusqu’à Kanyabayonga et nous sommes à Lubero », a laissé entendre l’un de ces enfants.
L’autre avait pris fuite avec des inconnus, en venant de Kirumba : « Moi, je suis de Kirumba. J’avais fui avec des personnes inconnues à cause de la guerre du M23 ». Et pas plus loin, un enfant pensait faire route avec ses parents, pour se retrouver seul au milieu de nulle part. « Nous avions pris fuite, c’était la nuit. Je pensais que nous étions dans la même direction avec mes parents, apparemment, ils avaient pris une autre direction vers Petsi », regrette-t-il.
La Ligue des femmes du Nord-Kivu est intervenue pour l’encadrement de ces enfants. Néanmoins, le problème persiste vu que ces derniers se retrouvent loin de leurs parents.
« Ces enfants vivent une vie très difficile. Premièrement, ils ne sont pas avec leurs familles, ils sont séparés. Ils vivent avec les personnes qu’ils avaient trouvé en cours de route, puis dans ces familles, ces enfants n’ont pas le même droit avec les autres. Ils sont parfois discriminés dans des familles d’accueil spontanées que nous appelons FAS », déplore madame Hélène Makule, coordinatrice de la LIFEN.
Signalons ici que le service des affaires sociales du territoire de Lubero continue à chercher les parents de ces enfants.
Aimelia Kaseso